mercredi 19 mai 2010

Quand il ne reste plus que les examens..

Donc je suis arrivée sur Bordeaux sous un ciel d'automne, ses vignes portant le poids des raisins mûrs, et je repartirai sous le soleil qui dore doucement les nouvelles feuilles avides de rayons. Ça y est, ça sent la fin! Aujourd'hui, le dernier jour de cours, et ensuite une semaine d'étude pour préparer les examens de fin d'année. Je commence également à faire les bagages pour le retour comme je les ai fait pour le départ, c'est-à-dire le coeur léger et en ayant hâte de vivre la prochaine expérience... Tout de même, tout n'est pas fini!

Bon je n'ai pas été très assidue à l'écriture pour les derniers miles de ce périple et je m'en excuse, mais je crois que la tenue de ce blogue fut inversement proportionnelle au moral cette année, c'est-à-dire un échappatoire dans les moments plus solitaires. Donc tant mieux si les messages se font plus rares, cela signifie que les semaines furent bien remplies! J'ai d'ailleurs passé sous silence quelques soirées mémorables dont un vin et fromage la semaine dernière, un repas où la France a pu exprimer toute sa richesse et nous faire prendre quelques kilos =) S'en vient également une petite excursion au pays du parmesan, du vinaigre balsamique et de la mozzarella (vous aurez compris que je parle de l'Italie!) où j'aurai la chance de faire quelques visites d'entreprises agro-alimentaires et de profiter de la douceur de la vie italienne...

jeudi 29 avril 2010

Le choc de 2 mondes

La chaleur toute l'année et des kilomètres de plages de sable blanc... Voilà ce qui attend (et attire surtout!) les amateurs de bronzette dans le sud du Portugal! Le tourisme de masse apporte bien sur des sous, mais aussi son lot de complexes immobiliers pour la marée humaine qui se déverse interminablement sur les plages dorées...

Faro, la première ville du sud dans laquelle j'ai séjourné, est à une distance appréciable de la plage la plus proche. Elle n'est donc pas (encore!) en proie à une défiguration culturelle complète... Le centre historique a un certain charme avec ses vieux batiments, ses multiples pensions chez l'habitant (d'ailleurs, celle où j'ai séjourné était d'un quétaine fou!) et ses pecheurs traditionnels. Par contre, Albufeira, une municipalité donnant directement sur la plage (mon hotel était 3 minutes à pied du sable, top chrono!) est devenue un monstre de béton et de petites boutiques pour touristes. Bon, je ne peux pas dire que je n'aime pas ce type de centre de villégiature car ce serait mentir, mais le contraste était frappant...

P.S. Ce n'est pas que je ne connais pas mon français, mais le manque d'accents circonflexes est du au fait que je les ai pas trouvé sur ce clavier...

dimanche 25 avril 2010

L'océan, le soleil, le poisson, le porto... Que demander de plus? =)

Je dois avouer qu'au départ, je n'avais jamais pensé venir au Portugal cette année, mais un heureux hasard (c'est-à-dire un vol d'avion direct Bordeaux-Porto pas cher ;p) m'a toutefois fait envisager cette possibilité...

Je n'en suis quà Porto, mais déjà, je suis sous le charme! Comment ne pas apprécier les impressionants azulejos, qui sont un genre de céramiques peintes qui recouvrent beaucoup (mais vraiment beaucoup!) de monuments et d'habitations? Ou encore les millions de pâtisseries bien sucrées et pleines de cholestérol? (Elles contiennent pas mal toutes des jaunes d'oeufs en quantité incroyable vu que les nonnes utilisaient les blancs d'oeufs pour amidonner leur coiffe!) Et que dire du fait que je comprend rien au portugais mais que c'est tellement plaisant? Ce que j'aime le plus en fait, c'est que ça me dépayse complètement par rapport à la France et c'est bien de voir autre chose =)

Comme toute visite à Porto ne saurait être complète sans une visite des chais (et une dégustation bien sûr!), j'ai entrepris cet après-midi la grimpe des flancs escarpés bordant le Douro et j'ai eu l'occasion de voir les entrailles (=p) de Offley et de Croft, deux très importants producteurs de de ce fameux vin de Porto. J'ai donc appris la différence entre un Tawney et un Ruby (essentiellement le mode d'élevage en petites versus en grosses barriques, ce qui donne un arôme et une couleur complètement différente!) et je me suis gâtée dans les dégustations =)

Donc le reste est à venir mais semble très prometteur!

mardi 20 avril 2010

Gabrielle et Valérie vous accueillent dans leur cabane à sucre!

Hé oui, avril oblige (et Gabrielle de retour du Québec avec du sirop d'érable, de la cassonnade et des beans en cannes aidant), nous ne pouvions passer à côté de l'occasion de faire découvrir la traditionnelle cabane à sucre à nos nouveaux amis français.

Après avoir élaboré un menu digne de ce nom, soit des saucisses dans le sirop, des oeufs brouillés avec du sirop, du jambon dans le sirop, des beans au sirop, de la tourtière à la viande de porc (moi je dis plutôt du pâté à la viande mais bon...), des crêpes avec du sirop, des pets de soeur et de la tarte au sucre, nous nous sommes attelés à la tâche pour concocter les précieuses victuailles nécessaires à l'anéantissement du foie de nos invités.

À notre grande surprise, ce ne sont pas les plats «tartés» qui nous causèrent le plus de problème, mais bien ... le jambon! Quoi de plus anodin que du bon gros jambon bien gras qu'on tranche et qu'on fait revenir dans la poêle? Et bien, voulant offrir une expérience complète à nos français chéris, nous avons boycotté le jambon vendu en fines tranches dans les supermarchés et nous nous sommes mise en quête de tranches épaisses, voire d'un jambon entier. N'en trouvant pas dans les épiceries habituelles, nous passèrent donc aux boucheries. Après plusieurs péripéties (genre demander du jambon, c'est-à-dire du PORC dans 3 boucheries Hallal, c'est à dire MUSULMANES) nous avons fini par capituler et nous avons prié un ami en voiture de nous trouver les 10 tranches de jambon les plus épaisses possibles peu importe la provenance. Nous avons donc fini par finir et par récolter notre trésor, pour la modique somme de 30 euros! Et oui, nous savons maintenant que le jambon se vend environ 15 euros le kilo (du vol!) et que la prochaine fois, on mangera du filet mignon à la place...

P.S. J'ai pas de photos là maintenant, mais le souper était pas mal réussi et on était pas mal fières de nous =)

lundi 12 avril 2010

En avril, ne t'ennuie pas ma fille, tu étudieras comme une déchaînée en mai =)

Et oui, après un voyage éclair au Québec pour Pâques et la visite d'une fromagerie ainsi que d'une ligne d'embouteillage de lait dans l'Aveyron (soit une région qui s'apparente à la Beauce et qui est à 5h d'autobus), me voilà de retour d'un week-end à Toulouse fort agréable =) Bien sûr, il a fait merveilleusement soleil, ce qui a pu créer un prédisposition pour trouver Toulouse agréable, mais je suis tombée sous le charme de ses monuments et maisons en minces briques rouge orangé. Disons que cela fait grand changement de la pierre bourgeoise avec laquelle Bordeaux a fait sa réputation!

Nous (c'est-à-dire 4 compatriotes et moi-même) avons donc réussi à prendre un train samedi matin (malgré la énième grève des employés des trains) pour aller manger un cassoulet avec de la saucisse de Toulouse (qui ne m'a guère plu plus qu'à l'habitude, je dois l'avouer). Nous avons également eu l'opportunité de faire un super (et dangereux!) tour de vélo avec les Vélô Toulouse, soit des vélos en libre service. J'avais déjà évité délibérément les vélos en France, trouvant les rues un peu trop étroites à mon goût pour une cohabitation vélo/voitures pacifique, mais je suis maintenant encore plus admirative à l'égard de ceux et celles qui osent risquer leur vie tous les jours avec ce moyen de transport alternatif aux bus ou à la marche à pied.

Il ne reste maintenant plus que 2 mois et demi à mon périple, autant continuer à en profiter!

Gabrielle

P.S. Je suis la preuve vivante qu'on peut se remettre de 2 décalages horaires en 4 jours et demi!

samedi 20 mars 2010

Trophélia: le Trophée Étudiant de l'Innovation Alimentaire

Trophélia est un concours scolaire national qui vise la création d'un produit alimentaire innovant de A à Z, soit de l'idée à la commercialisation, en passant par l'étude marketing, les essais de formulation, les analyses sensorielles et microbiologiques et l'étude financière. C'est un projet d'envergure qui débute en septembre et dont la remise du rapport et la soutenance (soit un méga oral!) sont prévus en mars. Ensuite, sur les 6 projets présentés, 3 sont sélectionnés et sont envoyé à Paris pour une étude du dossier. Si le dossier est remarqué, l'équipe est alors invitée à venir soutenir son projet à Avignon pour le concours national. En gros, c'est un énorme projet qui implique des partenaires industriels et qui demande tout plein de travail!

Pourquoi je vous dis tout ça? Parce que hier a enfin eu lieu la soutenance... Nous avons offert notre travail d'une année en 25 minutes top chrono, les mains moites et le coeur battant la chamade. J'étais ambigue face à la sélection puisque d'être choisi pour représenter l'école est bon pour l'orgueil mais implique aussi la refonte du dossier et du travail intensif pendant un mois. Je ne peux pas vous exposer notre projet pour des raisons de confidentialité mais (roulement de tambour...) nous avons été sélectionné! Peut-être qu'un jour en France il existera un produit auquel j'aurai un peu mis la main à la pâte =)

mercredi 17 mars 2010

Et vous?

J'ai toujours été ambigu quant à l'utilisation du pronom vous. Un homme d'âge mur (aux cheveux blancs!) que je ne connait pas: facile! Les autres étudiants dans ma classe: on ne se pose même pas la question.. Mais mon tuteur, c'est à dire la professeure qui est responsable de moi, qui est venue me chercher à l'aéroport et que j'appelle par son prénom: ? Par mesure de prudence, le vous se fait récalcitrant et tire souvent son épingle du jeu =).

Par contre, comme me l'ont fait remarquer (plusieurs fois) mes collègues français, malgré tout mon bon vouloir et peu importe mon interlocuteur, le vous n'est applicable qu'à l'usage direct. Je m'explique: lors d'une conversation impliquant la personne concernée, la plus grande attention est portée à l'utilisation du fameux pronom. Par contre, dès que l'on tombe dans une explication indirecte, mon bon cerveau québécois se fait plein de nouveaux amis et oublie les règles de politesse. Un exemple?

«Heu monsieur? Quand vous dites XYZ, qu'est-ce que vous voulez dire? Parce que par exemple, quand tu prends telle affaire, ben tu en viens à ABC».

Ah, ça l'air que ça fait «rafraîchissant». J'imagine que ça passe mieux avec l'accent =)