lundi 28 septembre 2009

Visite du vignoble Tout l’y faut en Haute Gironde

Samedi matin 9h, départ de l’Office du tourisme pour une journée «Vendanges en Haute Gironde». (Notez que comme j’ai dormi tout le trajet en mini-bus, je n’ai aucune idée où ça se trouve, seulement que c’est à 45 minutes de Bordeaux.) Le principe était simple : les vignerons nous ouvraient leurs portes pour nous faire découvrir les vignes et la fabrication du vin, ce qui me semblait tout à fait en accord avec ma curiosité personnelle et ma formation en agro-alimentaire =)

Nous avons d’abord été très bien accueillis par le couple propriétaire du vignoble. En discutant avec eux, nous avons appris que leur propriété ne possède pas de cave. Ils vendent en fait leurs raisins à une coopérative du nom de Tutiac (qui regroupe plus de 500 vignerons) et qui produit différents vins, dont l’appellation contrôlée «1ère côtes de Blaye». Leur ferme produit aussi des asperges blanches qui, à ma grande surprise, ne sont pas une variété particulière mais plutôt des asperges vertes qui n’ont jamais vu la lumière du jour.

Nous avons donc passé la matinée dans les vignes, à couper du raisin pour voir un peu à quoi ressemble le travail des vendanges. C’est en me disant tout haut que ça devait prendre une main d’œuvre incroyable pour faire tous les vignobles de France que le propriétaire m’a appris qu’il existe des machines à vendanger. Dans ma grande candeur, je croyais que l’industrie du vin avait résisté à toute industrialisation, ce qui était un peu idéaliste de ma part. En effet, les grands châteaux et certaines appellations contrôlées sont encore vendangés à la main, mais il existe une machine qui secoue les vignes et qui recueille les grains de raisin. Dommage =)

Pour le dîner, nous avons eu droit à un bœuf bourguignon excellent et une dégustation des 3 types de vin fabriqués à partir des raisins du vignoble, soit un blanc sec, un vin rouge traditionnel et un vieilli en fût de chêne. Dans l’après-midi, nous sommes allés visiter les installations de la coopérative. Nous avons donc vu les immenses cuves de fermentation (qui m’ont étrangement rappelé les silos à lait d’Agropur) ainsi que la cave où «dorment» les fûts de chêne pendant au moins 1 an. Encore une fois, j’ai senti que je suis dans la bonne branche : l’inox et les machines gigantesques exercent une étrange attraction sur moi…

Moment marquant de la journée :

J’étais en train de couper tout bonnement du raisin en réfléchissant au fait que j’avais chaud, mais que je ne voulais pas utiliser mes mains collantes de jus de raisin pour enlever mon coupe-vent lorsque Valérie s’est mise à crier si fort et si aigu que je croyais qu’elle s’était coupé un doigt avec le sécateur. J’ai eu une bonne frousse, mais probablement moins que l’araignée qui se trouvait sur sa grappe de raisins…

dimanche 27 septembre 2009

Le Morbier

Pour ma première chronique gastronomique, je vous présente mon fromage de la semaine: le Morbier. C’est un fromage de lait cru qui est traversé par une couche de cendre alimentaire. En plus de découvrir un excellent produit, j’ai eu l’occasion d’améliorer ma culture générale... Cela se passe en 1795. Le village est très isolé et il est difficile pour les agriculteurs d’aller porter leur lait à la commune. Ceux-ci décident donc de fabriquer leur propre fromage, mais leur volume de lait étant petit, ils doivent utiliser les traites du matin et du soir. Pour protéger le fromage entre-temps, ils le recouvrent de suie. Le Morbier était né. Intéressant non?

Le prochain fromage que je vais essayer sera un bleu. J’en tremble déjà… Mais bon, je ne suis pas venue en France pour ne manger que du beurre d’arachide… (Fait cocasse non en lien avec le fromage : lorsque j’ai voulu demander des «peanuts» à une soirée, mon cerveau a pris la peine de m’avertir que ce terme est en anglais et que je serais mieux de trouver une alternative si je voulais être comprise. Celui-ci m’a instinctivement conseillé arachides. Par contre, le serveur m’a regardé d’un regard plein d’incompréhension jusqu’à ce que je me résigne à dire «peanut», pour me reprendre avec un grand «Ah ! Vous voulez des cacahuètes !» Comme quoi des fois…)

dimanche 20 septembre 2009

WEI

Cette fin de semaine, la vie étudiante a finalement atteint l’apogée de l’intégration des nouveaux étudiants par un Week-End d’Intégration, sympathiquement appelé le WEI. Il s’agit en fait du déplacement de tous les étudiants ayant les moyens de payer 50 euros vers un camping au bord de l’océan atlantique pour un giga party. Mère Nature ayant déversé des trombes d’eau toute la journée du samedi, nous n’avons pas pu profiter de la plage et nous sommes arrivées seulement en fin de journée. Nous avons tout de même pu entrevoir la forêt des Landes (une forêt de grands pins qui, à mon humble avis, est quelque peu clairsemée…) ainsi que la beauté des petits bourgs du Sud-Ouest, qui eux en valent définitivement la peine.

La soirée a été très agréable et les rencontres et les discussions se sont enchaînées, dont beaucoup avec les étudiants de 3e années qui ont connu les Québécois de l’an dernier. Clin d’œil à Vincent et Justine : vous nous avez placé la barre très haute =) La piste de danse n’a pas dérougi de la soirée et bien qu’étant en France, j’ai pu reconnaître exactement les mêmes titres que dans les bars québécois, à l’exception des Lacs du Connemara, une vieille chanson de Michel Sardou qui est maintenant l’hymne des partys de l’école. L’unisson et l’ambiance qui s’installe alors est assez incroyable !


Le temps était beaucoup plus clément aujourd’hui (assez pour nous permettre de jeter un oeil à la plage qui doit être magnifique sous le soleil), mais le retour s’est effectué sous le signe du sommeil pendant les 2 heures qu’ont duré le trajet, je ne sais pas pourquoi =) Ah ces étudiants !


vendredi 18 septembre 2009

A la découverte du marché agro-alimentaire français!

Hier soir, une première: je suis allée au cinéma en France! Par contre, je dois avouer que ça ne compte pas vraiment, car nous sommes allées voir Julie & Julia, c'est à dire un film américain pas très dépaysant... J'ai tout de même bien apprécié le moment de détente, puisqu'on y voit la préparation de pleins de succulents petits plats et la cuisinière en moi a pu oublier quelques instants l'absence de four et de comptoir de mon appartement.

Comme le "no-four and space land" sera permanent, j'ai décidé de me lancer à l'assaut des supermarchés français pour compenser mon désir de bonne bouffe et de découvertes culinaires. Je vais donc acheter au moins 1 produit nouveau (pour moi!) à chaque semaine. Le marché est extrêmement diversifié et en tant qu'étudiante dans le domaine de la transformation agro-alimentaire, je pourrais même tenter de faire passer ça pour du travail scolaire =)

Pour l'instant, on trouve donc sur ma tablette de la confiture de pomme-poires-noix (avec des vrais morceaux de noix dedans), du saucisson sec au canard et de drôles de petites barres tendres qui ressemblent à des gâteaux. Je sais que ce n'est pas très extravagant, mais il faut bien commencer par quelque chose, non? Les prochains achats tenteront de sonner plus exotiques! Clin d'oeil à mon père: j'en ai aussi profité pour acheter des biscuits Pim's à l'orange (ce sont ses préférés). Je les dégusterai en pensant à toi!

lundi 14 septembre 2009

Repas canadien

J'ai la chance de partager ma résidence avec un éthiopien et un libanais ainsi qu'une italienne, qui elle-même est amie avec une vietnamienne et une espagnole, en plus d'aller à l'école avec une grecque et une polonaise.

Vu la diversité des origines de notre petite clique, le meilleur moyen que nous ayons trouvé pour découvrir les cultures de tout le monde a été d'instaurer une série de soupers internationaux. La semaine dernière, nous avons donc eu droit à des pâtes italiennes typiques (et ô combien délicieuses!) et cette semaine, c'était à moi de faire la cuisine. Je me suis donc emballée à l'idée de préparer un pâté chinois pour tous ces étudiants avides de grande gastronomie =)

Comme nous sommes extrêmement bien équipé côté cuisine (sentez le sarcasme dans ces paroles...), j'ai eu l'idée (tout de même essentielle) d'emprunter un plat en pyrex à Valérie pour la construction de mon pâté. Je suis ensuite sortie par un beau dimanche matin dans l'idée de faire les courses pour ma séance de popote. Quelle n'a pas été la surprise de la québécoise en moi de voir que mon supermarché préféré était fermé en ce jour du seigneur. Je me suis donc dirigé vers la plus gigantesque (et donc nécessairement ouverte) épicerie de Bordeaux pour constater, à mon désarroi qu'elle aussi était fermée. La panique commençant à m'envahir (car il y a peu de chance de trouver du maïs en canne dans un marché dominical...), je me suis dirigée vers mon dernier recours, un genre de grand dépanneur près de chez moi. La chance ayant tourné en ma faveur, je suis arrivée à l'entrée à 11h55, 5 minutes avant la fermeture. J'ai donc pu acheter du steak haché, des patates et du maïs en grain, n'ayant pas réussi à trouver du maïs en crème (en y pensant bien, je ne vois pas à quoi sert le maïs en crème à part pour faire du pâté chinois, ce qui pourrait en expliquer l'absence en France). Soulagée, je suis rentrée chez moi me mettre à la cuisine. L'absence de pile patate a très bien été compensée par une fourchette et l'absence de four par le chauffage du maïs au micro-onde. Accompagné de ketchup, de chips maison et de bière, le résultat a été surprenant et très réussi! Comme quoi la bouffe québécoise est vraiment compliquée...

Déjà 2 semaines!

Bonjour!

Je commence à maîtriser le clavier AZERTY et je suis maintenant en mesure d'écrire des messages de plus de 2 lignes, donc j'ai pensé créer ce blogue pour partager avec vous mon aventure à Bordeaux de façon simple et efficace =)

Je suis donc arrivée à Bordeaux depuis 2 semaines, qui se résument en gros à une course aux papiers et à une connexion Internet. Avant de partir, tout le monde avait eu son mot à dire sur la papasserie française, mais je m'étais bien gardée de me faire une opinion préconçue. En fait, l'administration française ne serait pas si pénible si les heures d'ouverture ne correspondaient pas exactement aux horaires de classes. Mais bon, je m'en suis assez bien tirée et tout cela est (presque!) derrière moi.

Un point positif qui vaut la peine d'être souligné: les banques françaises rivalisent d'ingéniosité pour attirer les nouveaux clients. En fait, par mon choix étudié (où je suis entrée dans la première banque à être entrée dans mon champ de vision), j'ai réussi à avoir une remise de 75 euros sur 180 sur ma carte de tramway ainsi que 50 euros dans un compte épargne dont je peux disposer à ma guise. De plus, toutes les transactions sont gratuites et j'ai droit à un système de récompenses à chaque utilisation de ma carte bancaire. A ce niveau, je dois avouer que la Caisse Desjardins fait piètre figure...