jeudi 17 décembre 2009

Moi dans ma valise je met...

... un peu de vêtements, beaucoup de notes de cours et des millions de cadeaux de Noël! Et oui, la trève franco-québécoise s'amorce déjà demain, avec un peu moins de la moitié de l'année de faite (et encore pleins d'examens à passer =P). Lors de la planification primaire de mon séjour, mes ambitions de découvertes étaient gigantesques et j'avais prévu rester en Europe pour les Fêtes. Par contre, que seraient les Fêtes sans le cipate de grand-maman ou le sucre à la crème de maman? J'aurai donc le loisir de me ressourcer (en essayant de ne pas prendre trop de poids, la France est déjà pleine de ressources pour ça!) pendant 2 belles semaines dans la neige et l'hiver.

Bilan de demi-année? Il y a eu des moments difficiles (et il y en aura d'autres), mais avec le recul (pas encore très long me direz vous), le bilan global est tout de même positif. J'ai eu la chance (!?) de suivre des cours d'ingénieurs (j'ai chialé, mais j'ai tout de même appris des choses intéressantes...), de prendre des cours sur le vin et de visiter des vignobles (maintenant je peux choisir une bouteille autrement que par le dessin de l'étiquette), de rencontrer des gens supers et tout ça, ça ne fait que commencer. Je suis donc optimiste pour la demi-année qui s'en vient et je vais en profiter à fond pour visiter. J'ai déjà la Bretagne et la Belgique dans ma ligne de mire, alors attachez votre tuque!

See you en janvier France, j'arrive Québec! =)


P.S. Pour votre info, le mythe des grèves perpétuelles en France est vrai. Pour faciliter mon retour, les tramways de Bordeaux seront en grève demain (vivement les amis avec voiture) et les RER (soit les trains de banlieu souterrains de Paris) qui sont censés me conduire à l'aéroport ont été en grève toute la semaine (là on se croise les doigts...). Qu'est-ce que vous voulez, la France fait ce qu'elle peut pour me garder =P

lundi 14 décembre 2009

22 ans et toutes mes dents

Mmmm... Qu'y avait-il de spécial aujourd'hui? Il me semble que c'était quelque chose d'important... Attendez, je crois que ça me revient! Ah oui! C'était mon anniversaire! Attention, pas «ma fête» comme je me le suis bien fait expliquer, puisque la «fête» est le jour de l'année où il y a une fête d'un saint qui à le même nom que toi (oui, mais moi saint-gabriel, c'est un gars!). C'est dommage, puisqu'il y a trop de syllabes dans jo-yeux an-ni-ver-saire pour placer le nom du fêté quand on chante; le bon vieux Bonne fête est nettement plus personnalisé =P

Donc, même de l'autre côté de l'océan, j'ai eu droit à des cartes de souhait qui font chaud au coeur, des cadeaux à déballer (et le fait que ce soit du papier de Noël et ou un reste de shower n'a pas d'importance, j'ai vraiment apprécié l'attention!), un superbe bouquet de mon amoureux (heureusement, il avait prévu la complice, sinon j'aurais eu des fleurs séchées =P), à un gâteau au chocolat malade (gracieuseté Julien!), à un joyeux anniversaire en règle (devant tout le monde bien sûr, juste pour me faire rougir), au plus gros paquet de Twix que j'ai jamais vu (j'ai commencé à distribuer, sinon je sens que ça va frôler l'indigestion...) et à un super cadeau: une horloge avec des photos de tout le monde ici! En plus, même la nature s'est mise de la partie et m'a offert un cadeau inattendu: de la neige! Merci beaucoup à tous, je vous adore!

mardi 8 décembre 2009

Nouveau coloc

Bon bon. Je viens de me faire remettre à l'ordre, mais c'est vrai que je n'ai pas écrit depuis des millions d'années! En plus, ça me retombe sur le nez car j'aurais des milliards de choses à raconter, mais par où commencer? Par le fait que j'aie enfin céder à la mode française et je me suis acheté des trop belles bottes et un trop joli manteau? Ou encore que j'aie dû sacrifier 1/2 tasse de beurre d'arachide (snif snif) pour faire des carrés Nanaimo/domino, car ça l'air que les français ne font jamais de glacage (sous-entendu pour les non cuisiniers = j'ai jamais trouvé de sucre à glacer)? Ou encore que j'aie le plus super méga giga cool calendrier de l'avent Kinder du monde? Peut-être le fait que j'aie vu des canards être éviscérés? Que ces mêmes canards aient des foies plus gros que mes 2 poings réunis?

Non. Je crois que je vais plutôt raconter ma rencontre impromptue avec le nouvel coloc de notre appart. Je croyais qu'on allait y avoir droit seulement en février, après le départ de ma coloc italienne, mais il semble que le service des résidences a préféré nous faire faire connaissance tout de suite avec lui, pour qu'on puisse s'acclimater. Les circonstances furent plutôt... spéciales. Je me levai tout bonnement à 5h30 pour déjeuner avant ma visite d'abattoir (autant manger avant, d'un coup que je jeune pour le reste de ma vie ensuite...). J'étais dans la cuisine et vu l'état de clarté plutôt faible du matin, j'ouvris la lumière. Quelle ne fut pas ma surprise de voir passer sur notre table UNE BLATTE (je n'ai pas crié quand même, il était 5h30 du matin). Et oui, il semble que ce soit les résidants permanents des résidences pour étudiants... Nous allons donc procéder à un nettoyage à l'eau de javel en règle (car les blattes, ça fait des déjections qui laissent de merveilleuses bactéries pas trop trop cool pour la santé) et avertir l'accueil pour avoir un exterminateur. Disons que c'est moyen pour une résidence neuve et en relativement bon état de propreté... Vive les résidences étudiantes!

jeudi 19 novembre 2009

Les fantômes sont mes amis =)

Comme la soirée Découverte de la Tartiflette par les étudiants étrangers s'est déroulée chez moi plus tôt cette semaine, en tant qu'hôte irréprochable (et adorant les apéros), je me suis rendu au supermarché (notez l'utilisation judicieuse du mot français) pour faire le plein de victuailles. Une fois que la traditionnelle bière fût dans mon panier, mon oeil s'est mis en quête de quelque chose de craquant à se mettre sous la dent.
Une fois devant le rayon des «chips» (haha, la première fois que ma bouche a prononcée le mot croustille, elle a su qu'elle ne le dirait plus jamais), mon côté enfant a réussi à prendre contrôle de mon cerveau et j'ai immédiatement été très attirée par les chips «fantômes». Comme il n'y avait aucun parent pour lui dire de remettre le produit sur la tablette, je suis donc revenue à l'appartement avec des Monster Munch (qui sont en fait des chips de pommes de terre soufflées). Voyez comme ils sont jolis! Ça ne nous a pourtant pas empêcher de les dévorer jusqu'au dernier =)

De la tarti quoi?

De la Tartiflette! Mais que signifie ce mot étrange qui fut prononcé par Manon la semaine dernière, au travers d'une phrase qui comprenait également repas et invitation?

En fait, la tartiflette est un repas typique de la Savoie, en France. Les ingrédients sont simples (patates, bacon, crème fraîche et fromage Reblochon), mais l'assemblage a un goût délicieux! Vive le gras et les calories!

dimanche 15 novembre 2009

Jour de pluie = étude?

Tiens, qu'est-ce qu'on peut bien faire à Bordeaux un jour de pluie à part rester sous la couette? Ha, mais pourquoi pas commencer à réviser pour les 13 examens de janvier!

13 examens, peuh... elle exagère... NON! Étant dans une école d'ingénieur qui a opté pour les évaluations semestrielles et non en continu, nous n'avons aucun (mais bien AUCUN!) examen au cours de la session. En fait, ils sont tous regroupés dans une semaine de «partiels», ce qui pourrait être très bien si la dite semaine n'était pas au retour des vacances de Noël. Car vous comprenez bien qu'en tant qu'étudiant, les études sont beaucoup plus productives sous la pression, (oui oui, on fait «exprès» d'étudier à la dernière minute, ça fait parti de la stratégie!), ce qui pose problème dans le cas où les 2 semaines précédant les dits examens sont consacrées aux rencontres de famille et aux festivités. Donc, pendant que je mène la belle vie à Bordeaux et que les notes de cours s'accumulent, je vois mon Noël s'amenuiser... «Mais c'est fini le bon temps!» me dis-je ce matin. Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis enfermée à clé pour me forcer à étudier (puisque les allers-retours vers la cuisine pour puiser un peu d'énergie ont été fréquents), mais bon, ce fut un début.

Je suis encore indécise quant à savoir quel système je préfère. Je ne pourrai en juger qu'après avoir survécu à mes deux séries de partiels français (si vous avez bien suivi, vous avez compris que l'histoire se répétera en juin!) En attendant, souhaitez moi bon courage!



P.S. Pour ensoleiller une journée grise d'étude, quoi de mieux que de commencer la journée en mangeant des «toasts» comme ceux là! J'adore notre grille-pain =)

mardi 10 novembre 2009

Heeue heeue (se veut la reproduction d'une toux tirant sur la fin)

Ça y est. 10 jours plus tard, après la fièvre, le nez qui coule et la toux excessive (qui a causé à mon grand désagrément la froissure d'un de mes muscles thoraciques...), je suis pratiquement guérie de ma grosse grippe d'homme. Étant devenue au cours de cette période une énorme consommatrice de papiers mouchoirs, je me suis instinctivement tournée vers un format beaucoup plus économique: le papier de toilette.

Attendez! Je sais que vous êtes en train de vous dire que je retombe dans une phase enfantine de pipi-caca, mais je ne pouvais m'empêcher de partager mes observations (très intéressantes) avec vous =)

D'abord, saviez-vous que les Français ont la chance de pouvoir cajôler leur popotin avec du papier rose? (Pour les plus masculins, il y en a même du bleu, mais on sait tous que ce sont les femmes qui font les courses et qu'instinctivement, leur main se saisit du paquet de la couleur la plus jolie =P ) Je dois tout de même avouer qu'au début, j'avais peur que ça déteigne...

Ensuite, en plus de la couleur, il y en a du parfumé (mais ça, c'est un peu trop pour ma petite ouverture d'esprit).

Et finalement, ce qui a le plus influencé mon achat a définitivement été la description au dos du paquet:

«Élaboré de ouate de pure cellulose, le papier toilette triple épaisseur XXX vous assure une hygiène parfaite. Sa technique de gaufrage associe parfaitement les 3 plis pour vous offrir la cohésion nécessaire à l'usage tout en vous apportant une douceur maximale. »

On rit pu!

mercredi 4 novembre 2009

Combattre le feu par le feu

Après le départ plus tôt cette semaine de mon amoureux vers un horizon plus froid (c'est à dire son retour au Québec!), mes blues m'ont donné un coup très bas. J'ai donc dû riposter et j'ai enchaîné crêpes au sirop d'érable, toasts au beurre d'arachide et pâté chinois. (Pour vraiment leur donner le coup de grâce, j'ai songé à la poutine, mais qu'on soit au Québec ou en France, la poutine, ce n'est pas très bon pour la ligne...) Je les ai bien dominé et ce soir, l'optimiste en moi (qui doit bien trouver des avantages au fait que mon copain soit maintenant a plus de 5500 km) a rigolé en préparant une salade de mangue, poivrons, oignons rouges et ail. C'était délicieux =)

lundi 2 novembre 2009

Hé non, Bordeaux n'a pas changé

On ne sait jamais, en une semaine, la ville aurait pu être anéantie par une bombe, ou bien dévastée par la H1N1... ah non, je mélange avec moi là =)

Pour vous mettre en contexte, la semaine qui vient de se terminer en était une de congé, «les vacances de la Toussaint», qui, contrairement à la semaine de lecture du Québec, n'est pas suivie d'examens! J'ai eu la chance d'avoir de la belle visite du Québec =) et le choix du périple s'est fixé sur les châteaux de la Loire. De superbes châteaux, dont Chambord, qui est sur la photo ci-contre. Au total, nous avons visité 4 châteaux, 1 forteresse médiévale et 1 réseau de galeries souterraines duquel ont été extraites les pierres utilisées pour construire les châteaux (juste pour vous prouver que j'ai retenu quelque chose, la pierre est du tuffeau!).

Pour réaliser mes rêves de petite fille, nous avons loué une voiture à Tours. Moi qui trouvait la Toyota Yaris très petite, et bien saviez-vous que pour la France, Toyota s'est forcé et a développé un modèle qui s'appelle Aygo?


Tranche de vie: Pierre-André veut mettre son sac sur la banquette arrière. Lorsque je me retourne vers lui, il a baissé la banquette avant et essaye de «swinguer» son sac par dessus. Je lui demande alors tout bonnement pourquoi il n'a pas utilisé la porte arrière. Et lui de s'exclamer: «Quoi, notre voiture a 4 portes?» La nôtre était rouge =)

Après notre périple sur les routes françaises (ce qui est cool avec les ronds points, c'est qu'on peut faire plusieurs tours pour bien lire les pancartes), nous nous sommes dirigés vers Paris pour les 3 derniers jours. C'est là que ça c'est corsé...

En fait, (et là c'est facile de dire ça car il n'est pas là pour se défendre!) Pierre-André a attrapé la grippe et me l'a donné. Je n'ai vraiment aucune idée comment il a pu me la refiler! Clin d'oeil clin d'oeil =) Nous avons terminé notre semaine de rêve sur un trip d'ibuprofène et on sera donc obligé d'y retourner pour finir de visiter =P

lundi 19 octobre 2009

Brrrrr...

Ce matin, en sortant de ma superbe résidence pour aller à mon premier cours de la dernière semaine avant la relâche (!), j'ai reconnu une odeur que je croyais avoir abandonnée au Québec... Ça sentait l'hiver! J'ai été un peu déboussolé par le froid mordant qui m'a piqué les narines et par l'odeur du froid (je vous jure que ça a une odeur le froid), mais je ne crois pas qu'on passe sous le point critique qui permettrait la neige. C'est seulement que pour une ville qui m'a offert du 20°C jusqu'au début octobre, le choc a été brutal... Toutefois, j'ai entendu entre les branches que la chute de température devrait pas mal s'arrêter dans ce coin là =)

Donc, comme vous avez pu remarquer sur la dernière photo devant le croco, j'ai maintenant quelques couches de vêtements de plus, autant lorsque je suis dehors qu'à l'intérieur! Hé oui, j'ai maintenant la chance de pouvoir entreposer mes bouteilles de vin dans une cave naturelle au 3e étage de mon immeuble (vous aurez compris ici que je parle de mon appartement...) C'est spécial pareil de voir les assiettes en train de sécher après la vaisselle «faire de la buée»! (Je rassure tout de suite ma maman: ne t'inquiète pas, le chauffage devrait partir aujourd'hui). Un point positif: ça garde les esprits vifs =)

dimanche 18 octobre 2009

On trouve de tout à Bordeaux... même un ami!

Hier s'est déroulé la journée Bordeaux accueille ses étudiants, une activité qui se veut festive et pleine de découvertes pour que les nouveaux étudiants «s'approprient la ville et développent un sentiment d'appartenance». Pour être honnête, nous avons d'abord été attirés par le dîner gratuit, mais ce fut très agréable de rencontrer d'autres arrivants et de visiter des monuments historiques comme des églises et des musées. Mon moment préféré a tout de même été la fanfare qui nous attendait à l'hôtel de ville. J'adore la musique des cuivres et ils étaient tellement énergiques! Je sais, ça ne prend pas grand chose pour me faire plaisir =)


Photo ci-dessous: J'ai trouvé un ami insolite lors du court passage au musée des Beaux-arts =) (La photo ne rend pas hommage, mais il miroite comme une boule disco!)

jeudi 15 octobre 2009

Quoi, on est en octobre?

Je viens enfin de mettre le doigt sur la chose qui clochait! Alors qu'au Québec, la saison des fantômes et des vampires est commencée depuis belle lurette, ici dans les magasins et les supermarchés, on ne trouve aucune décoration d'Halloween! Je dit bien aucune, et on ne trouve pas non plus de gigantesques sacs de bonbons pour pourrir les dents des enfants et de grosses et belles citrouilles qui vont finir pour la plupart dans les poubelles. J'en avais presque oublié qu'on était en octobre! En fait, je suis agréablement surprise de constater qu'en France, l'influence américaine et les fêtes commerciales n'aient pas prise l'ampleur qu'elles ont atteint au Québec. On se sent moins esclave... Je vous reparle de Noël en décembre =)

Les essais de la semaine

Premier essai: les Pringles au paprika. En fait, ici les saveurs de chips BBQ, assaisonnées et sel et vinaigre n'existent pas et je me suis donc laissé aller à ma curiosité. Je dois dire que j'avais de grandes attentes côté saveur, mais finalement, c'est pas mal juste des chips au BBQ avec un nom plus classe... On ne réinventera pas le monde des croustilles en France!

Ensuite, le 2e produit de la semaine était le lait de chèvre. En fait, ça goûte le fromage de chèvre liquide. C'est très normal étant donné que le fromage est fabriqué à partir de celui-ci, mais étonnament, je ne m'attendais absolument pas à ça. Au moins si je le mets dans mes crêpes, ça ne goûte pas trop...

mardi 13 octobre 2009

Cette semaine, j'ai été déviergée du palais. (Ahah, ça a attiré votre attention, ne niez pas!)

J'ai officiellement eu mon baptême de bleu (le fromage là). Et oui, j'ai enfin osé goûter à celui que j'avais acheté il y a 2 semaines et avec qui je commençais à entretenir une relation amicale puisqu'il était toujours là lorsque j'ouvrais mon frigo. Mes impressions? Goût très ammoniacal qui ne vaut pas la peine d'engraisser pour. Je ne m'emmure pas dans un non catégorique, mais entre ça et du chocolat... =)

2e expérience: pendant un voyage à Carcassonne où nous (en fait mon cousin) avons acheté du Roquefort et nous l'avons trimballé toute la journée du samedi et du dimanche dans nos sac à dos. Il était suintant, dégoulinant et ô combien pas appétissant... J'ai plus ou moins aimé l'expérience, étant psychologiquement rebuté par un fromage si mou que mon couteau suisse a été nécessaire non pas pour le couper mais plutôt pour pouvoir le tartiner sur un bout de pain (j'ai du désinfecter ledit couteau en rentrant à la maison... j'en ai encore des frissons!).

Pour me remettre de ces bleus, j'ai du m'acheter des Babybel =) Non, j'ai tout de même pu goûter à du Quental et du Comté (qui eux entrent plus dans ma gamme de goût) et je suis sur une lancée de dégustation. Je vous tiendrai au courant!

Gabrielle «fait de la lessive» (et non du lavage!)

Je sais que ça fait super longtemps depuis le dernier message, mais la semaine a été vraiment très remplie et je n'ai pas eu 2 minutes à moi! Il y a toujours quelque chose à faire en soirée (ciné, bières, pendaison de crémaillère, rugby, encore bière...) et les journées sont REMPLIES par les cours =) J'ai même de la difficulté à gratter une petite heure de temps en temps pour aller faire mon lavage (en fait, j'y vais lorsque je n'ai plus aucun sous-vêtements...). À ce propos, "faire la lessive" est assez, comment dirais-je... un des points les plus dépaysants de mon séjour (non, pas tant que ça... mais un peu quand même!). D'abord, nous n'avons pas de laveuse dans l'appartement. Bon, c'est un peu normal me direz-vous (et rajouterez par dessus le marché que j'ai trop été gâté dans ma vie). Par contre, ma résidence n'en n'a pas non plus. Encore là, pas si mal si on se dit qu'il y en a dans l'ancien village de résidence auquel j'appartiens. Mais comme elles sont brisées depuis la nuit des temps et que l'avenir ne semble pas prometteur, elles sont bannies. Il y a toujours l'option d'aller à un autre village universitaire à 2 stations de tram, qui elles sont neuves et fonctionnent presque à merveille. Par contre, comme je ne suis pas la seule en quête d'un endroit où rafraîchir mes vêtements et que la masse de (je crois) 800 étudiants de mon village semble avoir «spotté» la même laverie que moi, celle-ci aussi est bannie (sauf le samedi matin à 8h où tous les étudiants normaux dorment). Bon, comme je n'ai pas l'intention d'embaumer l'air de la classe cette année, j'ai décidé de m'en remettre aux laveries publiques. Tout irait bien jusque là, si ce n'était qu'elles coûtent 4 euros par petite brassée, en plus du savon. Je sais pas si vous vous rendez compte, mais ça donne environ 8$ de la brassée! C'est peut-être pour ça qu'il y a de toutes les odeurs dans le tram...

lundi 5 octobre 2009

Petit dimanche à St-Emilion, paradis de la vigne et du vin.

La journée a commencé par un trajet de 45 minutes en train, ponctué de surpressions dans mes pauvres oreilles et de magnifiques paysages campagnards. La gare de St-Emilion est située à environ 1 km à l'extérieur de la ville, ce qui n'est pas un problème étant donné que j'ai la chance de posséder des jambes, mais qui peut poser problème lorsqu'aucun panneau n'indique la route à suivre. En suivant les autres voyageurs (aussi incertains que moi) et en demandant ma route à des touristes anglophones, je me suis tout de même rendu à bon port. En plus, le détour emprunté m'a permis de voir de merveilleux paysages =)

La ville est charmante, typique avec ses rues étroites en pavés hyper glissants (aucunement adaptés pour les fauteuils roulants). Les commerçants m'ont attiré dans leurs filets en me faisant goûter à de délicieux macarons aux amandes et à du foie gras (mou) et ont ainsi réussi à me délester de quelques dollars. *Notez que non, je ne me suis pas soudainement trouvé une passion pour les préparations de viandes à tartiner, les macarons sont pour moi et le foie gras est pour ma chère et tendre maman =)

Etre à St-Emilion sans visiter une cave ou deux aurait été un péché capital. Je me suis donc fait un devoir de garder mon âme pure (!) et je suis descendue dans les caves creusées dans la roche calcaire de deux châteaux pour admirer des milliers de bouteilles en cours de mûrissement (c'est bizarre de voir des bouteilles de l'année de naissance de ses parents!) Les caves sont à une température naturelle parfaite pour l'entreposage du vin (autour de 15 degré à l'année) et l'humidité importante permet une bonne conservation. Malgré tout, à un intervalle d'environ 40 ans, les bouchons de liège des bouteilles doivent être changés car ils vieillissent et finissent par laisser couler le précieux liquide qu'ils sont censés protéger...

J'ai aussi profité de mon passage dans cette ville historique pour visiter l'église monolithe, un monument religieux qui a été creusé par les moines bénédictins à même la paroi rocheuse entre le VIII et le Xe siècle. L'extérieur ne laisse en rien imaginer l'intérieur immense et le travail colossal qui a été accompli. Ils étaients fous ces bénédictins!

lundi 28 septembre 2009

Visite du vignoble Tout l’y faut en Haute Gironde

Samedi matin 9h, départ de l’Office du tourisme pour une journée «Vendanges en Haute Gironde». (Notez que comme j’ai dormi tout le trajet en mini-bus, je n’ai aucune idée où ça se trouve, seulement que c’est à 45 minutes de Bordeaux.) Le principe était simple : les vignerons nous ouvraient leurs portes pour nous faire découvrir les vignes et la fabrication du vin, ce qui me semblait tout à fait en accord avec ma curiosité personnelle et ma formation en agro-alimentaire =)

Nous avons d’abord été très bien accueillis par le couple propriétaire du vignoble. En discutant avec eux, nous avons appris que leur propriété ne possède pas de cave. Ils vendent en fait leurs raisins à une coopérative du nom de Tutiac (qui regroupe plus de 500 vignerons) et qui produit différents vins, dont l’appellation contrôlée «1ère côtes de Blaye». Leur ferme produit aussi des asperges blanches qui, à ma grande surprise, ne sont pas une variété particulière mais plutôt des asperges vertes qui n’ont jamais vu la lumière du jour.

Nous avons donc passé la matinée dans les vignes, à couper du raisin pour voir un peu à quoi ressemble le travail des vendanges. C’est en me disant tout haut que ça devait prendre une main d’œuvre incroyable pour faire tous les vignobles de France que le propriétaire m’a appris qu’il existe des machines à vendanger. Dans ma grande candeur, je croyais que l’industrie du vin avait résisté à toute industrialisation, ce qui était un peu idéaliste de ma part. En effet, les grands châteaux et certaines appellations contrôlées sont encore vendangés à la main, mais il existe une machine qui secoue les vignes et qui recueille les grains de raisin. Dommage =)

Pour le dîner, nous avons eu droit à un bœuf bourguignon excellent et une dégustation des 3 types de vin fabriqués à partir des raisins du vignoble, soit un blanc sec, un vin rouge traditionnel et un vieilli en fût de chêne. Dans l’après-midi, nous sommes allés visiter les installations de la coopérative. Nous avons donc vu les immenses cuves de fermentation (qui m’ont étrangement rappelé les silos à lait d’Agropur) ainsi que la cave où «dorment» les fûts de chêne pendant au moins 1 an. Encore une fois, j’ai senti que je suis dans la bonne branche : l’inox et les machines gigantesques exercent une étrange attraction sur moi…

Moment marquant de la journée :

J’étais en train de couper tout bonnement du raisin en réfléchissant au fait que j’avais chaud, mais que je ne voulais pas utiliser mes mains collantes de jus de raisin pour enlever mon coupe-vent lorsque Valérie s’est mise à crier si fort et si aigu que je croyais qu’elle s’était coupé un doigt avec le sécateur. J’ai eu une bonne frousse, mais probablement moins que l’araignée qui se trouvait sur sa grappe de raisins…

dimanche 27 septembre 2009

Le Morbier

Pour ma première chronique gastronomique, je vous présente mon fromage de la semaine: le Morbier. C’est un fromage de lait cru qui est traversé par une couche de cendre alimentaire. En plus de découvrir un excellent produit, j’ai eu l’occasion d’améliorer ma culture générale... Cela se passe en 1795. Le village est très isolé et il est difficile pour les agriculteurs d’aller porter leur lait à la commune. Ceux-ci décident donc de fabriquer leur propre fromage, mais leur volume de lait étant petit, ils doivent utiliser les traites du matin et du soir. Pour protéger le fromage entre-temps, ils le recouvrent de suie. Le Morbier était né. Intéressant non?

Le prochain fromage que je vais essayer sera un bleu. J’en tremble déjà… Mais bon, je ne suis pas venue en France pour ne manger que du beurre d’arachide… (Fait cocasse non en lien avec le fromage : lorsque j’ai voulu demander des «peanuts» à une soirée, mon cerveau a pris la peine de m’avertir que ce terme est en anglais et que je serais mieux de trouver une alternative si je voulais être comprise. Celui-ci m’a instinctivement conseillé arachides. Par contre, le serveur m’a regardé d’un regard plein d’incompréhension jusqu’à ce que je me résigne à dire «peanut», pour me reprendre avec un grand «Ah ! Vous voulez des cacahuètes !» Comme quoi des fois…)

dimanche 20 septembre 2009

WEI

Cette fin de semaine, la vie étudiante a finalement atteint l’apogée de l’intégration des nouveaux étudiants par un Week-End d’Intégration, sympathiquement appelé le WEI. Il s’agit en fait du déplacement de tous les étudiants ayant les moyens de payer 50 euros vers un camping au bord de l’océan atlantique pour un giga party. Mère Nature ayant déversé des trombes d’eau toute la journée du samedi, nous n’avons pas pu profiter de la plage et nous sommes arrivées seulement en fin de journée. Nous avons tout de même pu entrevoir la forêt des Landes (une forêt de grands pins qui, à mon humble avis, est quelque peu clairsemée…) ainsi que la beauté des petits bourgs du Sud-Ouest, qui eux en valent définitivement la peine.

La soirée a été très agréable et les rencontres et les discussions se sont enchaînées, dont beaucoup avec les étudiants de 3e années qui ont connu les Québécois de l’an dernier. Clin d’œil à Vincent et Justine : vous nous avez placé la barre très haute =) La piste de danse n’a pas dérougi de la soirée et bien qu’étant en France, j’ai pu reconnaître exactement les mêmes titres que dans les bars québécois, à l’exception des Lacs du Connemara, une vieille chanson de Michel Sardou qui est maintenant l’hymne des partys de l’école. L’unisson et l’ambiance qui s’installe alors est assez incroyable !


Le temps était beaucoup plus clément aujourd’hui (assez pour nous permettre de jeter un oeil à la plage qui doit être magnifique sous le soleil), mais le retour s’est effectué sous le signe du sommeil pendant les 2 heures qu’ont duré le trajet, je ne sais pas pourquoi =) Ah ces étudiants !


vendredi 18 septembre 2009

A la découverte du marché agro-alimentaire français!

Hier soir, une première: je suis allée au cinéma en France! Par contre, je dois avouer que ça ne compte pas vraiment, car nous sommes allées voir Julie & Julia, c'est à dire un film américain pas très dépaysant... J'ai tout de même bien apprécié le moment de détente, puisqu'on y voit la préparation de pleins de succulents petits plats et la cuisinière en moi a pu oublier quelques instants l'absence de four et de comptoir de mon appartement.

Comme le "no-four and space land" sera permanent, j'ai décidé de me lancer à l'assaut des supermarchés français pour compenser mon désir de bonne bouffe et de découvertes culinaires. Je vais donc acheter au moins 1 produit nouveau (pour moi!) à chaque semaine. Le marché est extrêmement diversifié et en tant qu'étudiante dans le domaine de la transformation agro-alimentaire, je pourrais même tenter de faire passer ça pour du travail scolaire =)

Pour l'instant, on trouve donc sur ma tablette de la confiture de pomme-poires-noix (avec des vrais morceaux de noix dedans), du saucisson sec au canard et de drôles de petites barres tendres qui ressemblent à des gâteaux. Je sais que ce n'est pas très extravagant, mais il faut bien commencer par quelque chose, non? Les prochains achats tenteront de sonner plus exotiques! Clin d'oeil à mon père: j'en ai aussi profité pour acheter des biscuits Pim's à l'orange (ce sont ses préférés). Je les dégusterai en pensant à toi!

lundi 14 septembre 2009

Repas canadien

J'ai la chance de partager ma résidence avec un éthiopien et un libanais ainsi qu'une italienne, qui elle-même est amie avec une vietnamienne et une espagnole, en plus d'aller à l'école avec une grecque et une polonaise.

Vu la diversité des origines de notre petite clique, le meilleur moyen que nous ayons trouvé pour découvrir les cultures de tout le monde a été d'instaurer une série de soupers internationaux. La semaine dernière, nous avons donc eu droit à des pâtes italiennes typiques (et ô combien délicieuses!) et cette semaine, c'était à moi de faire la cuisine. Je me suis donc emballée à l'idée de préparer un pâté chinois pour tous ces étudiants avides de grande gastronomie =)

Comme nous sommes extrêmement bien équipé côté cuisine (sentez le sarcasme dans ces paroles...), j'ai eu l'idée (tout de même essentielle) d'emprunter un plat en pyrex à Valérie pour la construction de mon pâté. Je suis ensuite sortie par un beau dimanche matin dans l'idée de faire les courses pour ma séance de popote. Quelle n'a pas été la surprise de la québécoise en moi de voir que mon supermarché préféré était fermé en ce jour du seigneur. Je me suis donc dirigé vers la plus gigantesque (et donc nécessairement ouverte) épicerie de Bordeaux pour constater, à mon désarroi qu'elle aussi était fermée. La panique commençant à m'envahir (car il y a peu de chance de trouver du maïs en canne dans un marché dominical...), je me suis dirigée vers mon dernier recours, un genre de grand dépanneur près de chez moi. La chance ayant tourné en ma faveur, je suis arrivée à l'entrée à 11h55, 5 minutes avant la fermeture. J'ai donc pu acheter du steak haché, des patates et du maïs en grain, n'ayant pas réussi à trouver du maïs en crème (en y pensant bien, je ne vois pas à quoi sert le maïs en crème à part pour faire du pâté chinois, ce qui pourrait en expliquer l'absence en France). Soulagée, je suis rentrée chez moi me mettre à la cuisine. L'absence de pile patate a très bien été compensée par une fourchette et l'absence de four par le chauffage du maïs au micro-onde. Accompagné de ketchup, de chips maison et de bière, le résultat a été surprenant et très réussi! Comme quoi la bouffe québécoise est vraiment compliquée...

Déjà 2 semaines!

Bonjour!

Je commence à maîtriser le clavier AZERTY et je suis maintenant en mesure d'écrire des messages de plus de 2 lignes, donc j'ai pensé créer ce blogue pour partager avec vous mon aventure à Bordeaux de façon simple et efficace =)

Je suis donc arrivée à Bordeaux depuis 2 semaines, qui se résument en gros à une course aux papiers et à une connexion Internet. Avant de partir, tout le monde avait eu son mot à dire sur la papasserie française, mais je m'étais bien gardée de me faire une opinion préconçue. En fait, l'administration française ne serait pas si pénible si les heures d'ouverture ne correspondaient pas exactement aux horaires de classes. Mais bon, je m'en suis assez bien tirée et tout cela est (presque!) derrière moi.

Un point positif qui vaut la peine d'être souligné: les banques françaises rivalisent d'ingéniosité pour attirer les nouveaux clients. En fait, par mon choix étudié (où je suis entrée dans la première banque à être entrée dans mon champ de vision), j'ai réussi à avoir une remise de 75 euros sur 180 sur ma carte de tramway ainsi que 50 euros dans un compte épargne dont je peux disposer à ma guise. De plus, toutes les transactions sont gratuites et j'ai droit à un système de récompenses à chaque utilisation de ma carte bancaire. A ce niveau, je dois avouer que la Caisse Desjardins fait piètre figure...