mercredi 19 mai 2010

Quand il ne reste plus que les examens..

Donc je suis arrivée sur Bordeaux sous un ciel d'automne, ses vignes portant le poids des raisins mûrs, et je repartirai sous le soleil qui dore doucement les nouvelles feuilles avides de rayons. Ça y est, ça sent la fin! Aujourd'hui, le dernier jour de cours, et ensuite une semaine d'étude pour préparer les examens de fin d'année. Je commence également à faire les bagages pour le retour comme je les ai fait pour le départ, c'est-à-dire le coeur léger et en ayant hâte de vivre la prochaine expérience... Tout de même, tout n'est pas fini!

Bon je n'ai pas été très assidue à l'écriture pour les derniers miles de ce périple et je m'en excuse, mais je crois que la tenue de ce blogue fut inversement proportionnelle au moral cette année, c'est-à-dire un échappatoire dans les moments plus solitaires. Donc tant mieux si les messages se font plus rares, cela signifie que les semaines furent bien remplies! J'ai d'ailleurs passé sous silence quelques soirées mémorables dont un vin et fromage la semaine dernière, un repas où la France a pu exprimer toute sa richesse et nous faire prendre quelques kilos =) S'en vient également une petite excursion au pays du parmesan, du vinaigre balsamique et de la mozzarella (vous aurez compris que je parle de l'Italie!) où j'aurai la chance de faire quelques visites d'entreprises agro-alimentaires et de profiter de la douceur de la vie italienne...

jeudi 29 avril 2010

Le choc de 2 mondes

La chaleur toute l'année et des kilomètres de plages de sable blanc... Voilà ce qui attend (et attire surtout!) les amateurs de bronzette dans le sud du Portugal! Le tourisme de masse apporte bien sur des sous, mais aussi son lot de complexes immobiliers pour la marée humaine qui se déverse interminablement sur les plages dorées...

Faro, la première ville du sud dans laquelle j'ai séjourné, est à une distance appréciable de la plage la plus proche. Elle n'est donc pas (encore!) en proie à une défiguration culturelle complète... Le centre historique a un certain charme avec ses vieux batiments, ses multiples pensions chez l'habitant (d'ailleurs, celle où j'ai séjourné était d'un quétaine fou!) et ses pecheurs traditionnels. Par contre, Albufeira, une municipalité donnant directement sur la plage (mon hotel était 3 minutes à pied du sable, top chrono!) est devenue un monstre de béton et de petites boutiques pour touristes. Bon, je ne peux pas dire que je n'aime pas ce type de centre de villégiature car ce serait mentir, mais le contraste était frappant...

P.S. Ce n'est pas que je ne connais pas mon français, mais le manque d'accents circonflexes est du au fait que je les ai pas trouvé sur ce clavier...

dimanche 25 avril 2010

L'océan, le soleil, le poisson, le porto... Que demander de plus? =)

Je dois avouer qu'au départ, je n'avais jamais pensé venir au Portugal cette année, mais un heureux hasard (c'est-à-dire un vol d'avion direct Bordeaux-Porto pas cher ;p) m'a toutefois fait envisager cette possibilité...

Je n'en suis quà Porto, mais déjà, je suis sous le charme! Comment ne pas apprécier les impressionants azulejos, qui sont un genre de céramiques peintes qui recouvrent beaucoup (mais vraiment beaucoup!) de monuments et d'habitations? Ou encore les millions de pâtisseries bien sucrées et pleines de cholestérol? (Elles contiennent pas mal toutes des jaunes d'oeufs en quantité incroyable vu que les nonnes utilisaient les blancs d'oeufs pour amidonner leur coiffe!) Et que dire du fait que je comprend rien au portugais mais que c'est tellement plaisant? Ce que j'aime le plus en fait, c'est que ça me dépayse complètement par rapport à la France et c'est bien de voir autre chose =)

Comme toute visite à Porto ne saurait être complète sans une visite des chais (et une dégustation bien sûr!), j'ai entrepris cet après-midi la grimpe des flancs escarpés bordant le Douro et j'ai eu l'occasion de voir les entrailles (=p) de Offley et de Croft, deux très importants producteurs de de ce fameux vin de Porto. J'ai donc appris la différence entre un Tawney et un Ruby (essentiellement le mode d'élevage en petites versus en grosses barriques, ce qui donne un arôme et une couleur complètement différente!) et je me suis gâtée dans les dégustations =)

Donc le reste est à venir mais semble très prometteur!

mardi 20 avril 2010

Gabrielle et Valérie vous accueillent dans leur cabane à sucre!

Hé oui, avril oblige (et Gabrielle de retour du Québec avec du sirop d'érable, de la cassonnade et des beans en cannes aidant), nous ne pouvions passer à côté de l'occasion de faire découvrir la traditionnelle cabane à sucre à nos nouveaux amis français.

Après avoir élaboré un menu digne de ce nom, soit des saucisses dans le sirop, des oeufs brouillés avec du sirop, du jambon dans le sirop, des beans au sirop, de la tourtière à la viande de porc (moi je dis plutôt du pâté à la viande mais bon...), des crêpes avec du sirop, des pets de soeur et de la tarte au sucre, nous nous sommes attelés à la tâche pour concocter les précieuses victuailles nécessaires à l'anéantissement du foie de nos invités.

À notre grande surprise, ce ne sont pas les plats «tartés» qui nous causèrent le plus de problème, mais bien ... le jambon! Quoi de plus anodin que du bon gros jambon bien gras qu'on tranche et qu'on fait revenir dans la poêle? Et bien, voulant offrir une expérience complète à nos français chéris, nous avons boycotté le jambon vendu en fines tranches dans les supermarchés et nous nous sommes mise en quête de tranches épaisses, voire d'un jambon entier. N'en trouvant pas dans les épiceries habituelles, nous passèrent donc aux boucheries. Après plusieurs péripéties (genre demander du jambon, c'est-à-dire du PORC dans 3 boucheries Hallal, c'est à dire MUSULMANES) nous avons fini par capituler et nous avons prié un ami en voiture de nous trouver les 10 tranches de jambon les plus épaisses possibles peu importe la provenance. Nous avons donc fini par finir et par récolter notre trésor, pour la modique somme de 30 euros! Et oui, nous savons maintenant que le jambon se vend environ 15 euros le kilo (du vol!) et que la prochaine fois, on mangera du filet mignon à la place...

P.S. J'ai pas de photos là maintenant, mais le souper était pas mal réussi et on était pas mal fières de nous =)

lundi 12 avril 2010

En avril, ne t'ennuie pas ma fille, tu étudieras comme une déchaînée en mai =)

Et oui, après un voyage éclair au Québec pour Pâques et la visite d'une fromagerie ainsi que d'une ligne d'embouteillage de lait dans l'Aveyron (soit une région qui s'apparente à la Beauce et qui est à 5h d'autobus), me voilà de retour d'un week-end à Toulouse fort agréable =) Bien sûr, il a fait merveilleusement soleil, ce qui a pu créer un prédisposition pour trouver Toulouse agréable, mais je suis tombée sous le charme de ses monuments et maisons en minces briques rouge orangé. Disons que cela fait grand changement de la pierre bourgeoise avec laquelle Bordeaux a fait sa réputation!

Nous (c'est-à-dire 4 compatriotes et moi-même) avons donc réussi à prendre un train samedi matin (malgré la énième grève des employés des trains) pour aller manger un cassoulet avec de la saucisse de Toulouse (qui ne m'a guère plu plus qu'à l'habitude, je dois l'avouer). Nous avons également eu l'opportunité de faire un super (et dangereux!) tour de vélo avec les Vélô Toulouse, soit des vélos en libre service. J'avais déjà évité délibérément les vélos en France, trouvant les rues un peu trop étroites à mon goût pour une cohabitation vélo/voitures pacifique, mais je suis maintenant encore plus admirative à l'égard de ceux et celles qui osent risquer leur vie tous les jours avec ce moyen de transport alternatif aux bus ou à la marche à pied.

Il ne reste maintenant plus que 2 mois et demi à mon périple, autant continuer à en profiter!

Gabrielle

P.S. Je suis la preuve vivante qu'on peut se remettre de 2 décalages horaires en 4 jours et demi!

samedi 20 mars 2010

Trophélia: le Trophée Étudiant de l'Innovation Alimentaire

Trophélia est un concours scolaire national qui vise la création d'un produit alimentaire innovant de A à Z, soit de l'idée à la commercialisation, en passant par l'étude marketing, les essais de formulation, les analyses sensorielles et microbiologiques et l'étude financière. C'est un projet d'envergure qui débute en septembre et dont la remise du rapport et la soutenance (soit un méga oral!) sont prévus en mars. Ensuite, sur les 6 projets présentés, 3 sont sélectionnés et sont envoyé à Paris pour une étude du dossier. Si le dossier est remarqué, l'équipe est alors invitée à venir soutenir son projet à Avignon pour le concours national. En gros, c'est un énorme projet qui implique des partenaires industriels et qui demande tout plein de travail!

Pourquoi je vous dis tout ça? Parce que hier a enfin eu lieu la soutenance... Nous avons offert notre travail d'une année en 25 minutes top chrono, les mains moites et le coeur battant la chamade. J'étais ambigue face à la sélection puisque d'être choisi pour représenter l'école est bon pour l'orgueil mais implique aussi la refonte du dossier et du travail intensif pendant un mois. Je ne peux pas vous exposer notre projet pour des raisons de confidentialité mais (roulement de tambour...) nous avons été sélectionné! Peut-être qu'un jour en France il existera un produit auquel j'aurai un peu mis la main à la pâte =)

mercredi 17 mars 2010

Et vous?

J'ai toujours été ambigu quant à l'utilisation du pronom vous. Un homme d'âge mur (aux cheveux blancs!) que je ne connait pas: facile! Les autres étudiants dans ma classe: on ne se pose même pas la question.. Mais mon tuteur, c'est à dire la professeure qui est responsable de moi, qui est venue me chercher à l'aéroport et que j'appelle par son prénom: ? Par mesure de prudence, le vous se fait récalcitrant et tire souvent son épingle du jeu =).

Par contre, comme me l'ont fait remarquer (plusieurs fois) mes collègues français, malgré tout mon bon vouloir et peu importe mon interlocuteur, le vous n'est applicable qu'à l'usage direct. Je m'explique: lors d'une conversation impliquant la personne concernée, la plus grande attention est portée à l'utilisation du fameux pronom. Par contre, dès que l'on tombe dans une explication indirecte, mon bon cerveau québécois se fait plein de nouveaux amis et oublie les règles de politesse. Un exemple?

«Heu monsieur? Quand vous dites XYZ, qu'est-ce que vous voulez dire? Parce que par exemple, quand tu prends telle affaire, ben tu en viens à ABC».

Ah, ça l'air que ça fait «rafraîchissant». J'imagine que ça passe mieux avec l'accent =)

samedi 6 mars 2010

On les aime de même nos nouveaux colocataires!

Hé oui, ma trop cool colocataire italienne étant repartie vers d'autres horizons, la chambre libre se devait d'être pourvue par un nouveau venu. Je n'ai donc pas été surprise (un peu quand même..) de tomber nez à nez avec un garçon inconnu dans notre appart cette semaine. 3 gars pour une fille, je suis chanceuse =)

Donc, après une canadienne, un libanais et un éthiopien... (roulement de tambours) un Ouzbec! «Euh, mais ouzbek... Tu viens de où?» J'ai donc appris que les Ouzbeks viennent de l'Ouzbékistan, qui est lui-même dans le coin de tous les pays qui finissent en «an» comme l'Afghanistan, le Turkistan et le Kazakhstan et est un ancien état de l'URSS. Sa langue maternelle est donc le russe, il ne fête pas Noël et il fait un doctorat en polymères (je sais, les détails sont importants!) Pour les présentations, je dois avouer que la technique du «Je vais prendre ton numéro, peux tu épeler ton nom?» fut très utile =)

En tout cas, il est très gentil et surtout, 2 jours après son arrivée, il a viré la vieille boîte de carton qui faisait office de tablette pour mettre le routeur et le téléphone et en a posé une vraie, il a fabriqué un crochet pour mettre les linges à vaisselle et il m'a invité à souper pour dimanche. On les aime de même!

mardi 2 mars 2010

Voyage voyage

Je ne devrais jamais attendre aussi longtemps avant d'écrire, j'ai trop de choses à raconter d'un seul coup! Il faut dire que le mois de février 2010 aura été riche en voyages... Tout a commencé en décembre par l'apparition sur le site de Ryanair (low cost considéré selon certains comme "épeurant") de vols Bordeaux-Bruxelles à 10 euros. Comme j'ai toujours de bonnes (non, d'Excellentes!) idées, je me suis dit: «Ah, le froid me manque, pourquoi ne pas monter un peu plus haut (un peu plus loin) vers les pays du nord de l'Europe EN HIVER.» Ainsi, après un grand week-end de St-Valentin à me les geler solide malgré mes collants, tuque, foulard et mitaines à parcourir Bruxelles, Amsterdam et Bruges (et revenir juste à temps pour ne pas me faire écrabouiller par un accident de train), j'ai été très réconfortée de retrouver ma couette et ma chambre maintenant doucement chauffée... Comme j'ai la tête dure et que je n'apprend pas tout de suite de mes erreurs, mon premier réflexe lors de ma semaine de congé de février fut de m'envoler vers l'Irlande (ahah!) en compagnie de Valérie. Je dois tout de même concéder que malgré la pluie et le froid, nous avons eu une merveilleuse semaine, remplie de paysages superbes et de Guinness =)

Non sérieusement, l'hiver n'est peut-être pas le meilleur moment pour visiter les pays d'Europe, mais en tant que canadienne, les manteaux ne me dérangent pas et l'avantage immense d'être en saison morte (donc peu de touristes et beaucoup de disponibilité, prix plus bas...) compense amplement. J'ai moins aimé les villes de Bruxelles et de Dublin au niveau de l'impression et de l'architecture car je les ai trouvé un peu fade. Dublin a compensé par ses irish pubs et Bruxelles par son chocolat, mais j'ai définitivement mieux aimé Bruges et Amsterdam. Cette dernière m'a d'ailleurs surprise (et non, il n'y a pas que des coffee shop et des prostituées!) par son charme, une jolie ville qui est sillonnée de canaux, de ponts et de vélos. J'ai également apprécié la visite de Derry (en Irlande) pour toutes les choses que j'ai apprises sur son histoire et les troubles qui ont secoués le pays...

À force de voyager, je peux dire que je suis maintenant une voyageuse plus pragmatique et j'apprécie la visite d'une nouvelle ville/pays différemment. Le Giant's Causeway, magnifique, fait effectivement parti de mes plus beaux souvenirs d'Irlande, mais juste derrière suit le moment où nous sommes descendues de l'autobus à Derry, un peu perdues, et où un chauffeur nous a courues après pour nous demander où nous allions, pour ensuite demander à ses collègues si un d'eux savaient où ça se trouvait et nous y emmener lui-même en autobus. La réputation de gens accueillants ne leur est pas surfaites!

Giant's Causeway: La légende veut que le géant MacCool ait construit un pont entre l'Irlande et l'Écosse pour aller combattre ses ennemis. Lorsqu'il traversa et vu un géant écossais si gigantesque, il prit peur et retourna vite dans son pays, poursuivi par çe dernier. Il retourna chez lui et sa femme le déguisa en bébé. Lorsque l'Écossais trouva la femme, elle lui répondit que MacCool était absent, mais lui proposa d'attendre à l'intérieur. Lorsque l'Écossais vu le faux bébé, il se dit: «Mais si le bébé est de cette taille, le père doit être gigantesque!» Il prit peur et prit ses jambes à son cou pour retourner dans son pays, détruisant le pont derrière lui pour éviter que MacCool ne le poursuive. C'est ainsi qu'on peut maintenant observer l'entrée à la mer des fameuses roches sur les côtes d'Irlande et d'Écosse...

mardi 2 février 2010

La phrase «Tu vas me remercier de t'avoir obligé à venir au ski quand tu vas être grande» prend tout son sens =)

En France, l'hiver, les voyages de ski sont un incontournable. Moyennant quelques sous et quelques heures de route, les Pyrénées ou les Alpes (selon votre emplacement géographique et surtout vos moyens...) sont prêtes à vous accueillir à bras ouverts. Mon école, étant sensible au bien-être de ses étudiants, prévoit donc chaque année 2 jours de congé fin janvier pour que tous puissent participer sereinement au voyage de ski scolaire dans les Pyrénées.

Par un beau mercredi soir, j'ai donc ramassé mon bric à brac d'hiver (rapporté du Québec à contre-coeur, pensant que ce serait inutile mais sans lequel je serais finalement morte congelée comme une crotte de chien oubliée pour l'hiver) et je suis montée dans 1 des 2 autobus qui seraient notre chez nous pour 5 heures de route. Direction: la Mongie, la plus grosse station des Pyrénées, pour 4 jours de ski intensif (avec bien sûr appartement au pied des pistes avec piscine chauffée et sauna pour se réchauffer après une bonne journée de plein air!)

Ne sachant pas à quoi m'attendre des montagnes françaises et ne voulant pas trahir ma planche à neige à «clips», j'avais décidé de renouer avec le ski après 6 ans de séparation. Sérieusement, une chance que j'ai fait du ski, car les conditions étaient assez «hard» pour la grand-mère que je suis. Il faut d'abord dire que le ciel a été couvert les 4 jours où nous avons skié. Bof me direz vous... Le problème, c'est que ici, sans ombre, il n'y a pas de relief. Donc vous dévalez un grand désert blanc qui vous parait lisse et parfait (en essayant de repérer les poteaux qui tentent de délimiter des pistes, puisqu'une montagne en altitude = pas d'arbres pour tracer le chemin) jusqu'à ce que vous tombiez sur un petit ravin ou un (ou plusieurs, ou pas mal!) amas de neige. Wow. En plus, disons que la vue époustouflante ne vous donne pas trop le goût de regarder où vous mettez les skis =) Il n'a pas fait beau, mais le point positif fut la neige. Beaucoup de neige pour mes pauvres petites cuisses qui ne sont plus entraînées =P C'était difficile, mais vraiment plaisant. De la «sale» grosse poudreuse =) Nous avons skié les 4 jours, j'en ai profité à fond et j'ai refait le plein d'air pur et de nez gelé, mais le plus beau dans tout ça, c'est que de retour sur Bordeaux, je retrouve le temps printanier doux et moelleux... Le meilleur des 2 mondes =)

N.B. Les routes de montagnes avec des virages en boucle d'épingle, moi qui croyait que ça n'existait que dans les films... Wow, je dois me rendre à l'évidence, je n'avais jamais vu de vraie montagne auparavant!
N.B.2. Je crois possible la diminution des bagages au minimum, mais cette fois-ci, je me suis surpassée: 1 paire de jeans, 1 paire de combines, 1 col roulé et 1 chandail pour 4 jours de ski. Sérieux, une chance qu'il faisait froid et que je n'ai pas sué. Là, je dois avouer que j'ai été un peu extrême. En fait, je sais pas pourquoi, mon cerveau avait omis le fait qu'il y aurait des soirées...

dimanche 24 janvier 2010

Le 3e essai au Grand Théâtre sera le dernier...

Ayant la chance d'habiter cette année une ville relativement importante qui compte un théâtre digne de ce nom, je m'étais mise en tête de profiter de l'occasion et de développer ma culture générale.

Majestueux, le bâtiment est en lui-même une oeuvre d'art et il aurait été tragique de le bouder. J 'ai donc trouvé un programme du théâtre en début d'année et j'ai mis à mon horaire les représentations de classiques comme le Sacre du printemps (ballet), Le balcon (opéra) et La flûte enchantée (opéra). Quelques courageux se sont décidé à m'accompagner dans ma folie et nous avons donc été 7 étudiants à nous pointer le nez pour la première fois au théâtre en octobre.

Quelle ne fut pas ma surprise, assistant à un ballet pour la première fois, de voir des danseurs taper du pied et «danser à l'amérindienne» (pardonnez ici mon ignorance de la danse moderne) la moitié du spectacle. Le choc fut brutal et le manque de tutus et de pointes laissa un grand vide en ma personne. Disons le, je n'avais pas pris la peine de lire sur l'oeuvre avant la représentation et je fus (complètement) déçue. Qu'à cela ne tienne, il restait encore un opéra!

N'ayant pas appris de mes erreurs, je me pointai le soir même sans aucune idée de ce qui m'attendait. Je fut tout d'abord un peu étonné de voir des putains et une mère macquerelle, puis mon étonnement se transforma en dégoût de la musique et des «chansons» puisque c'était en fait un opéra moderne en français, avec beaucoup de dissonnances et peu de vraies «chansons», seulement des paroles dites un peu étrangement.

Ne voulant pas rester sur cette note négative (et me disant surtout que c'était la faute à la modernité si je n'y trouvait pas mon compte), je me suis encore achetée une place à visibilité réduite à 8 euros pour une représentation de la Flûte Enchantée. Cette fois-ci, c'était du Mozart donc ça devrait me convenir à 100% (haha). Au moins, c'était un vrai opéra (c'est à dire que c'était en allemand, donc je n'ai rien compris), les chanteurs étaient excellents et la musique était superbe. S'être arrêté à la partie musicale aurait été suffisant... Mais bon, je me suis rendu compte que j'aime peu les grands «simagrés» et les trucs théâtraux et je dois avouer que la pénombre, mélangée à la chaleur de la foule, avec en plus un beau grand mur qui cachait la moitié inférieure de la scène, ont contribué à mon assoupissement.

J'ai essayé, mais ça l'air que les opéras et les ballets «modernes», c'est pas pour moi. Au moins je suis fixée, à l'avenir je miserai sur l'humour =P

mardi 19 janvier 2010

Galette bretonne + Mont St-Michel = Beau Week-end

Comme mes titres ne sont pas très profonds, vous avez déjà deviné que je suis allé en Bretagne pendant la dernière fin de semaine =). Un super trip en «char» loué, cette fois-ci avec une assurance et donc pas de supplément égratignure... Notre Polo diesel de Volkswagen (hein on rit pu!) a maintenant 1400 km d'expérience supplémentaire et peut se vanter d'avoir eu en son sein 3 italiens (disons... très très très dynamiques), une allemande (très très très gentille) et une québécoise (très très très souriante).

Nous avons donc amorcé ce voyage vendredi soir par 4h30 d'autoroute française (qui en passant sont payantes et assez chères, mais en très bon état) pour atterir à Rennes, capitale de Bretagne. C'est là que j'ai compris l'importance (non... le besoin capital) de la traverse Tadoussac-Baie-Ste-Catherine. Heuu?? Le rapport me direz vous? En fait, vous ne vous en êtes jamais rendu compte (haha =P), mais 4h30 de route, c'est long (surtout assis en arrière au milieu d'une Polo). Je suis convaincue que tous les parents de la Côte-Nord, hâtifs d'arriver à destination (en tout cas les miens), ne prendraient pas la peine d'arrêter et de faire une pause pendant un trajet aussi court (haha encore une fois!) que Baie-Comeau/Québec. La traverse est donc un arrêt capital qui permet à tous de continuer à croire que nous ne sommes pas si loin de la grande ville. Ceci étant clarifié...

Donc! Une fois rendu, nous avons pu profiter de l'hospitalité de l'auberge de jeunesse et déguster notre première galette bretonne, galette qui est en fait une crêpe faite avec de la farine de sarrasin. Nous avons visité Rennes samedi matin (sous un crachin mouillé juste assez dérangeant pour ne pas laisser son appareil photo sorti trop longtemps), ce qui ne m'a gère impressionné puisque Rennes est assez semblable à Bordeaux. Après une autre galette, notre petit groupe de joyeux lurons a repris place dans la Volks et nous sommes partis à l'aventure, cette fois-ci sur des routes que l'on pourrait qualifier de «campagnardes». L'objectif? Cap Fréhel, soit le bout d'une pointe avançant dans la mer, assez pas mal au nord et au bout du chemin. Le chemin a été presque aussi intéressant que la destination (avec arrêts photos, arrêts achats biscuits bretons et bien sûr le traditionnel arrêt pipi) et Cap Fréhel est vraiment un endroit pittoresque (phare, falaises et tout le tralala).














Cap Fréhel



Ma visite préférée du week-end a définitivement été St-Malo, une ville portuaire d'où sont parti les expéditions de Jacques Cartier ainsi que des pêches à Terre-Neuve. La ville est fortifiée et présente une grande histoire de corsaires en plus d'être une station balnéaire avec une plage superbe. La dénivellation des marées peut être assez importante et atteindre 14 mètres (dans les cas extrêmes d'équinoxe), ce qui permet à la nature de se déchaîner en de superbes tempêtes (illustrées par plein de cartes postales =) )




Nous avons terminé la fin de semaine en visitant le Mont St-Michel et en mangeant une dernière galette bretonne. Son histoire commence dans les années 700 où un archevêque eut une vision (!?!) et décida d'installer une chapelle et des prieurs sur un mont isolé et désert «balayé par les vents». Quelques années plus tard, les moines bénédictins s'y sont installés et ont construits l'abbaye. Le mont est isolé par la marée 2 fois par jour et il faut faire gaffe à l'endroit où l'on gare la voiture (ne vous inquiétez pas, nous on a pris bien pris soin de la Polo). J'ai apprécié la visite de ce lieu mythique, mais j'avais peut-être trop d'attente vu sa réputation et il ne m'a pas semblé «si» extraordinaire que ça...


Next trip: Ski dans les Pyrénées!

Hiii que je me suis gâtée, c'est presque trop beau pour être vrai!

Oh my my, vous ne devinerez jamais ce que j'ai acheté aujourd'hui... Un mini-four! J'aurais dont dû l'acheter plus tôt, ça ne valait pas la peine de s'en priver sous prétexte que je ne reste qu'un an. En fait, finalement, 1 an c'est long...
En fait, tout a commencé par le départ de mon coloc (ainsi que de son micro-onde, de la télé, de l'égouttoir à vaisselle, de la passoire, de la poêle, de l'épluche carotte... =P). La cuisine étant très vide, je me suis sentie un devoir de combler l'espace. J'ai donc épluché internet à la recherche d'une aubaine, soit un micro-onde usagé pour réchauffer mon pâté chinois (l'essai de le réchauffer dans une casserole a donné un résultat peu concluant, soit une bouette tiède). Tout en parcourant les sites de petites annonces, l'idée d'un mini-four a tranquillement germé dans mon esprit facilement influençable. En effet, tant qu'à n'avoir plus de grille-pain, un mini-four serait beaucoup plus pratique! (ce n'est pas du tout le manque de gâteau qui a motivé ma décision =P) J'ai donc trouvé un joli mini-four usagé en état de fonctionnement à 23 minutes de chez moi avec pour net avantage de coûter 25 euros. En plus, acheter usagé, c'est comme recycler!
Voici donc le résultat de l'inauguration =)

lundi 11 janvier 2010

Soirée mémorable et délicieuse!

Fait intéressant: il existe à l'ENSCBP une soirée où les ingurgitation de gras et d'alcool sont particulièrement tolérés (et même encouragés!) et qui se cache sous la dénomination de soirée «Terroir». Le principe est simple: après avoir bien «relaxé» et profité de la cuisine de maman pendant les vacances, il suffit de glisser dans ses valises un ou deux trucs bien de chez soi (idéalement qui se mange ou se boive!) et de le rapporter sain et sauf jusqu'à Bordeaux. Les étudiants courageux se rencontrent ensuite dans le Foyer des élèves (en fait, le courage sert surtout pour affronter l'odeur permanente de party qui y règne...) pour partager cette orgie de bonne bouffe avec les autres curieux qui y oseront y ramener leurs fesses.

Le rendez-vous était donc fixé vers 19h, heure de Bordeaux, mais je crois que l'effet Maritimes existe également de ce côté de l'Atlantique =) Lorsque tout le monde fut (enfin!) réuni, une carte géante de la France fut dessinée sur la nappe de la table et tout le monde posa son trésor culinaire géographiquement parlant (ils avaient pensés m'installer une petite table au fond de la salle, mais j'ai résolu le problème en posant mon cidre de glace et mes carrés Nanaïmo dans un coin de l'Atlantique =P). Comme tout allait pour le mieux, il y a eu une panne de courant et nous avons été obligé de déguster tous les fromages, pâtés, saucissons, jambons, crêpes, tartes, vins, mousseux, nougats, etc... à la lueur des chandelles (bouh ouh =P) Comme dans toutes les soirées de dégustation, les abus sont toujours de mise et je suis rentrée chez moi avec un ventre bien rond...

En attendant la prochaine soirée qui devrait être début mars, je vais méditer sur mon futur apport à l'éducation des étudiants français. Vous avez des suggestions ? (autre que la poutine, ça c'est déjà fait =P)

mercredi 6 janvier 2010

13, c'est un nombre maudit non?

Entre 2 quintes de toux, suçant abondamment pastilles après pastilles de mon ami Fisherman's Friend, je fais semblant d'étudier... De retour en France depuis à peine 5 jours et déjà 8 examens à mon actif, je baigne dans ma semaine d'examen... (je pourrais même y faire quelques longueurs si vous voyez ce que je veux dire!)

C'est définitif, je l'affirme haut et fort, les examens français sont traîtres... Les questions, si bien posées («L'éthylène, synthèse et régulation» ou encore «Le collagène, une molécule qui s'exporte») viennent avec autant de feuilles blanches qu'un humain normalement constitué est capable de gratter pendant une heure sans développer une tendinite de poignet... Parle moé de tsa toé! Où sont passées les affectueuses questions où il n'y a qu'une réponse et que tu connais ou tu connais pas? Ou mieux encore, les délicieux examens à choix de réponse?

Bon. De mon oeil super optimiste, il n'en reste que 5! Un chiffre qui paraît enfin raisonnable à la Québécoise (pas encore refoulée) en moi... En attendant que tout ça soit du passé, les moutons de poussières qui s'accumulent entre mes bouteilles de vin (en attente de vendredi!) et le long des murs témoignent de mon état végétal d'étudiante en examens...